Les animaux de compagnie tiennent une place essentielle dans les foyers français. Avec près de 17 millions de chats et 10 millions de chiens, selon une étude de Facco, la France est une véritable nation d’amoureux des animaux. Pourtant, malgré l’importance qu’ils occupent dans nos vies, un domaine reste encore largement ignoré par les propriétaires : l’assurance pour animaux.
En 2024, alors que les frais vétérinaires sont en hausse de 4,8 %, seule une minorité d’entre eux, 7 % des propriétaires de chiens et 4 % des propriétaires de chats, ont souscrit une couverture santé pour leurs compagnons.
Un prix qui freine la souscription
Le principal obstacle à l’assurance pour animaux ? Le prix. Les propriétaires semblent souvent effrayés par les coûts supplémentaires que cela pourrait représenter. En moyenne, une assurance coûte 28 € par mois pour un chien et 21 € par mois pour un chat, selon des estimations de Leocare. Ces montants peuvent sembler élevés, surtout dans un contexte où les dépenses liées à l’alimentation et aux soins de base augmentent en raison de l’inflation.
Cependant, comme le souligne Christophe Dandois, cofondateur de Leocare, « les propriétaires sous-estiment les frais vétérinaires ». Les soins pour animaux peuvent s’accumuler rapidement, notamment en cas de maladie ou d’accident. L’absence de couverture peut donc conduire à des dépenses imprévues bien plus élevées que le coût mensuel d’une assurance.
Le témoignage d’un propriétaire averti
Prenons l’exemple de Paul, propriétaire d’un Bouledogue français. Après des années sans assurance, il a dû faire face à une série de visites chez le vétérinaire pour traiter des problèmes respiratoires et dermatologiques récurrents, typiques de la race. « J’ai fini par comprendre que ces visites régulières me coûtaient beaucoup plus cher que si j’avais souscrit une assurance dès le départ« , raconte-t-il. « J’ai sous-estimé l’importance des frais vétérinaires. »
L’assurance pour les animaux domestiques n’est pas un produit de luxe, mais bien une nécessité pour éviter des factures exorbitantes. « L’accès à des soins spécialisés et coûteux, comme des interventions chirurgicales, peut rapidement représenter plusieurs centaines, voire des milliers d’euros », précise Samuel Bansard, directeur du pôle assurance chez Meilleurtaux. C’est là que l’assurance prend tout son sens.
Des formules d’assurance adaptées à tous les budgets
Les formules d’assurance varient considérablement selon les besoins et le budget des propriétaires. On peut opter pour une formule économique à 11,35 € par mois pour un chat ou 14,73 € par mois pour un chien, qui couvrira les soins de base. À l’inverse, une formule premium plus coûteuse, à 33,89 € pour un chat ou 45,83 € pour un chien, offrira des garanties plus complètes, incluant des traitements spécialisés.
Le choix de la formule dépend notamment de la race et de l’âge de l’animal. Certaines races, comme le Bouledogue français, sont plus sensibles aux maladies génétiques, ce qui justifie souvent la souscription à des formules plus couvrantes. Samuel Bansard insiste sur l’importance de voir cette dépense comme un investissement et non comme une contrainte. Il est essentiel de protéger ses animaux tout en maîtrisant son budget sur le long terme.
Une couverture encore peu populaire, mais essentielle
En France, la culture de l’assurance pour animaux reste encore à développer. Comme le souligne Samuel Bansard, « à la différence des assurances auto ou habitation, souscrites par obligation, l’assurance pour animaux s’impose souvent comme une réponse à un besoin constaté ». En Suède, par exemple, pratiquement tous les animaux domestiques sont assurés, preuve que la mentalité pourrait évoluer en France vers une protection plus systématique des animaux.
En conclusion, souscrire une assurance pour son animal de compagnie devrait être considéré comme un acte préventif et responsable. Face à la hausse continue des frais vétérinaires, cette couverture représente une tranquillité d’esprit pour les propriétaires, leur permettant de faire face à des imprévus sans se ruiner. Un investissement modéré qui peut s’avérer crucial pour la santé de nos fidèles compagnons.
