Contrôle technique des motos toujours en colère

Contrôle technique des motos : toujours en colère

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Le 15 avril 2024, une date que les motards n’oublieront pas de sitôt. Depuis ce jour, le contrôle technique pour les deux-roues et les véhicules de type L (scooters, motos, quads et voiturettes) est devenu obligatoire.

Six mois après, la colère est toujours palpable au sein de la communauté des motards. Selon la Fédération française des motards en colère (FFMC), la frustration ne faiblit pas, notamment en raison de l’inutilité perçue du dispositif et du coût qu’il engendre.

Un contrôle technique jugé inutile

Dès son instauration, le contrôle technique des motos a suscité un vif débat. Pour les motards et la FFMC, cette obligation n’apporte aucune réelle solution en matière de sécurité routière. Selon des chiffres fournis par la Mutuelle des motards, seulement 0,4 % des accidents impliquant des motos sur la période 2016-2020 seraient liés à l’état du véhicule. Christophe Boulais, coordinateur adjoint de la FFMC, résume la position de la fédération : « Le contrôle technique ne résout rien en termes d’accidentalité. Il est superflu pour la grande majorité des motards qui entretiennent déjà leur véhicule. »

Cette opinion est largement partagée par les motards eux-mêmes, comme en témoigne Jean-Michel, propriétaire d’une Yamaha MT-07, qui a récemment dû passer le contrôle technique. « J’ai toujours pris soin de ma moto, je vérifie régulièrement les freins, les pneus et l’éclairage. Payer pour un contrôle que je fais déjà moi-même, c’est frustrant », confie-t-il.

Un coût jugé excessif

L’autre point de discorde réside dans le prix du contrôle technique. Alors qu’une estimation initiale du gouvernement promettait un coût d’environ 50 euros, les motards dénoncent aujourd’hui des tarifs bien plus élevés. Selon la FFMC, les prix oscillent entre 45 et 100 euros selon les centres. Une somme jugée disproportionnée, d’autant plus que, pour les opposants, ce contrôle est perçu comme inutile.

« Pourquoi payer autant pour un simple contrôle visuel ? », s’interroge Christophe Boulais. « Chaque motard effectue déjà ces vérifications avant de prendre la route. » Ce sentiment d’injustice est renforcé par le fait que certains propriétaires de motos estiment payer pour les autres types de véhicules de la catégorie L, comme les scooters ou les voiturettes, qui présentent des taux de contre-visite beaucoup plus élevés.

Résignation plutôt que contestation

Si la colère des motards est toujours aussi vive, on observe cependant une certaine résignation sur le terrain. Dans les centres de contrôle technique, les témoignages font état de clients qui se présentent avant tout pour éviter une amende de 135 euros. « Ça râle un peu, mais au final, ils viennent quand même », confie un contrôleur Autosur à Villeneuve-d’Ascq. Certains motards, bien qu’opposés à cette obligation, préfèrent se plier aux nouvelles règles plutôt que de risquer une sanction financière.

Le boycott toujours en vigueur

Malgré cette résignation apparente, la FFMC continue d’encourager le boycott du contrôle technique. Selon elle, un million de véhicules auraient dû être contrôlés d’ici la fin de l’année, mais seuls 500 000 sont passés par un centre. En outre, l’introduction de nouvelles mesures en 2025, comme le contrôle du bruit et de la vitesse des cyclomoteurs, pourrait encore intensifier la contestation.

Le contrôle technique des motos, loin de calmer la grogne, risque bien de voir la colère des motards se prolonger dans les mois à venir.

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Emanuelle Richart

Après une vie dans les assurances et les mutuelles, j’ai décidé de profiter de ma fin de carrière pour informer et conseiller, afin que vous puissiez souscrire une mutuelle, une assurance ou un contrat en tout connaissance de cause, toujours avec les offres les plus adaptées.